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Spartacus, A. Khatchaturian

Dernière mise à jour : 24 oct. 2023

« Spartacus », ce chef d’œuvre de musique et du ballet a été écrit par Abram Khatchaturian (1903-1978), compositeur arménien. « Spartacus » reflète mieux que jamais l'actualité du XXIe siècle. Le combat pour la justice et la liberté, le sacrifice de soi pour la vie, la dignité et l'avenir, demeure un thème central des guerres au cours des siècles.


Spartacus - A. Khatchaturian, Katerina Barsukova - dessin sur sable, Au prix de la liberté
Spartacus - A. Khatchaturian, Katerina Barsukova - dessin sur sable

En décembre 1941, dans les jours les plus tragiques de la Deuxième guerre mondiale, Aram Khachaturian dans un article de journal a rapporté sur ses plans créatifs : «En 1941, sur l’ordre du Théâtre Bolchoï, avec le librettiste Nikolaï Volkov et le maître de ballet Igor Moseïev je commence à travailler sur le ballet «Spartacus». Ce devrait être un spectacle héroïque monumentale, qui montrera au spectateur le meilleur homme de toute l’histoire ancienne, qui, dans l’expression de Marx, est Spartacus».


Cette image, qui attirait Khachaturian depuis longtemps, lui semblait particulièrement pertinente dans le cadre de la lutte acharnée que le peuple russe devait mener durant la guerre. Le compositeur l’a aussi mentionné dans un des articles : « certains ont été surpris par mon choix de ce sujet, on leur a reproché d’entrer dans la profondeur de l’histoire. Mais il me semble que le thème de Spartacus et de la rébellion des esclaves dans la Rome antique est d’une grande importance à notre époque et un grand écho social. Il est nécessaire que les peuples connaissent et se souviennent des noms de ceux qui, à l’aube de l’histoire humaine, se sont hardiment élevés contre les esclavagistes pour leur liberté et leur indépendance ».


Cependant, le travail sur le ballet a été retardé de nombreuses années.

En 1950, Khatchaturian s'est rendu en Italie, a vu le Colisée, la Voie Appienne. C'est peut-être ces impressions l’ont fait revenir à l’écriture du ballet. Le travail sur la musique a continué pendant trois ans et demi - le dernier point a été mis dans la partition au début de février 1954.


La création de «Spartacus» a eu lieu au Théâtre de l’Opéra et du Ballet de Kirov à Leningrad (aujourd’hui le Théâtre Mariinsky) le 27 décembre 1956. Le spectacle et a été très acclamé par le public et les critiques causant une tempête d’émotion. Tout le monde a été émerveillés par la mise en scène extraordinaire, il semble que les héros sont des sculptures animées, qui descendent de pages historiques, mosaïques antiques, et au-dessus d’eux tous dominé l’image du héros – Spartacus.


Aujourd'hui, « Spartacus » reflète mieux que jamais l'actualité du XXIe siècle. Le combat pour la justice et la liberté, le sacrifice de soi pour la vie, la dignité et l'avenir, demeure un thème central des guerres au cours des siècles.


«Spartacus» de Khatchaturian est une œuvre brillante, car elle est à multiples facettes, elle couvre tous les aspects de la folie de la guerre. Sur le fond des orgies, des abus, des pillages, de la décadence morale et de la stupidité ils se produisent en parallèle les atrocités monstrueuses, les morts, les blessures, la douleur des mères et des épouses, les vies brisées des enfants, la douleur et déceptions des personnes âgées. L’histoire n’enseigne rien, les guerres et le tiranisme font à nouveau rage, et les représenants du vieux et du nouveau monde sont à nouveau en conflit.


L’interprétation de Spartacus dans la version de Katerina Barsukova est construite sur des contrastes qui déchirent la réalité entre le festin et le désastre, entre le confort et la ruine, entre la gloire et l'humiliation. Ils divisent l'identité humaine en l'humaniste et la bête, en l'ami et l'ennemi. La guerre enlève les demi-tons, trace une ligne rouge là où elle pourrait ne pas exister. Au milieu des bombardements, on écoute la musique gaie et le rire d’enfants quelque part à l’autre bout de la planète, dans une autre réalité. Cette collission fera rire les uns, les autres se sentiront mal à l’aise, et certains auront peur.

Gloire aux héros!




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